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Le Carré des jardiniers était un carré d’as

À l’issue d’un concours très relevé, Franck Serra est devenu pour deux ans ambassadeur du paysage.

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«Ça s’est joué à ça ! » L’animateur, lors de la remise des prix du Carré des jardiniers, le 1er décembre, lors du Salon Paysalia, à Eurexpo Lyon, a par cette ex­clamation bien illustré ce que tous les membres du jury ont exprimé : jamais le niveau n’avait été aussi relevé et le lauréat aussi difficile à désigner­.

Franck Serra a été élu dans une ambiance assez incroyable, alors que l’ensemble des équipes avaient travaillé jour et nuit dans le froid pour installer leurs jardins. Il a alors rendu hommage d’emblée à l’ensemble des participants : « Vous ne pouvez pas imaginer l’énergie que l’on a mise pour réaliser ce jardin, mais les autres aussi ! »

En pleurs pour certains d’entre eux, les membres de l’équipe de l’entrepreneur du paysage de Coulounieix-Chamiers, en Dordogne, ont donc reçu pour leur jardin « Human & Sens »* la sculpture unique promise au vainqueur, un arbre de bronze, après avoir déjà raflé auparavant le prix du public.

« En quête de sens, de retour à la nature »

Il faut dire que Jean Mus, président du jury du Carré des jardiniers, paysagiste toujours aussi poète et facétieux, avait fait durer le suspense. Pour lui, c’est « un projet d’exception » qui l’a emporté, mais devant d’autres réalisations non moins remarquables.

Avec « Human & Sens », Franck Serra a voulu rappeler qu’aujourd’hui « nous sommes en quête de sens, de plaisir et de retour à la nature. C’est en conciliant respect pour l’environnemental, bien vivre et bien-être que le jardin du “bon vivant” prendra vie. Nous proposons un jardin vertueux et résilient en accord avec la nature »... Un concept qui a payé, en propulsant Franck Serra sur le devant de la scène pour deux ans.

Il sera attendu sur le front de la communication, car, comme l’a rappelé en préambule Laurent Bizot, le président de l’Unep (parte­naire du Carré des jardiniers), la profession est à la recherche de bras et de compétences… Catherine Muller, désormais présidente de l’interprofession Val’hor, autre partenaire du titre de Maître jardinier, a insisté sur la notion de végétal, qui fait toute la différence entre paysagistes et entrepreneurs de travaux publics. Alors que Val’hor s’est plus que jamais engagée dans un travail de reconnaissance des métiers et de notoriété, l’arrivée d’un Maître jardinier talentueux ne fera pas tout, mais doit assurément apporter sa pierre à l’édifice !

Pascal Fayolle

*En vidéos sur www.lien­horticole.fr

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